L'Arnica une fleur jaune pour les « bleus »

Présentation

Premiers pas, premiers exploits, chutes… les mamans connaissent bien le « réflexe arnica » pour soigner les bosses et les bleus des enfants. Si cet usage est bien connu, la plante a des indications thérapeutiques moins traditionnelles à ne pas négliger.

Arnica montana, classé dans les Heliantheae, est une espèce spontanée de notre flore qui croît dans les pâturages des régions montagneuses. Elle est actuellement protégée et non cultivable. Les fleurs sont jaune orangé, l’odeur est aromatique et la saveur un peu amère. Dans l’inflorescence, on trouve des polysaccharides, des polyphénols (coumarines, tanins, flavonoïdes) et des composés terpéniques. Tous ces constituants lui confèrent, depuis des siècles, des propriétés « vulnéraires » : anti-inflammatoire, anti-ecchymotique et antalgique.

Quelques précautions d’emploi

L’arnica est habituellement réservé à l’usage externe et on utilise la partie aérienne (capitule). Il est indiqué pour traiter les hématomes, les oedèmes, les contusions, les troubles musculaires et articulaires (rhumatismales), l’inflammation de la cavité orale (gingivite et ulcères aphteux), les furoncles, les piqûres d’insectes. Il est disponible en pharmacie sous forme d’extrait en gel, crème ou pommade à appliquer dès que possible après un coup. L’application est contre-indiquée chez le nourrisson et la femme enceinte. Il est prudent d’éviter le contact avec les yeux, les muqueuses et les plaies. La racine est utilisée pour la préparation de la teinture mère destinée à l’usage interne. En dehors de l’homéopathie, l’administration orale est strictement contrôlée, voire évitée. En effet, l’arnica peut provoquer des maux de tête, des douleurs abdominales et des troubles vasomoteurs.

Un remède homéopathique de référence

La souche Arnica montana est le médicament des traumatismes physiques et psychiques, du surmenage intellectuel. Il est apprécié des sportifs pour soulager les contusions, les meurtrissures ou les courbatures ; des chanteurs ou des orateurs qui malmènent leurs cordes vocales ; des personnes souffrant de fragilité capillaire, de varices douloureuses, de saignements de nez ou d’engelures. Il est recommandé en prévention des chocs opératoires : il calme la douleur, favorise la cicatrisation et réduit le risque hémorragique. En postintervention, il facilite la récupération et la résorption des hématomes.

Choisir la bonne dilution

La dilution dépend du type de traumatisme :
• Physique : 5 CH * pour un choc ou un coup localisé et très récent ; 7 ou 9 CH si l’hématome est déjà formé ; 30 CH en doses pour un traumatisme plus important.
• Pratique sportive avant, pendant et après l’effort : 5 CH à l’échauffement pour stimuler les muscles ; 7 ou 9 CH pour soutenir l’effort et éviter crampes et contractures : 15 CH durant la récupération pour son effet relaxant.
• Psychique : 15 ou 30 CH en doses en cas de fatigue nerveuse ou de choc affectif

(*) CH : centésimale hahnemannienne, selon le nom du Dr Hahnemann, fondateur de l'homéopathie. CH correspond au nombre de dilutions successives effectuées à partir de la teinture mère de la plante. Par exemple : 5 CH = 5 dilutions au centième.

Auteurs :

Marion Girard

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